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POESIE SUR L'ANGOLA
« Angola de 1961 »
En ce jour
Angola n’Gola
Mon amour
Ô minha Angola, N’Gola minha !
Pays tropical
Africain, lusophone et Austral
Paradis meurtri de l’Afrique
Ta beauté est sans égal
4 février
15 mars 1961
En ces jours
La douleur enfante la mort
Donne vie à la rébellion
Le peuple tout entier est en furie
Déjà au soleil l’acier des coupe-coupe brille
L’horreur du passé se venge dans les plantations
L’esclave et séculaire soumission
S’enivre dans la colère
Se laisse dévorer par la haine
C’est le 4 février
Et 15 mars 1961 !
Ô écorché Être Humain
Dans ton aveugle vaillance
Ne crois tu pas d'avoir tord
De donner vie à la mort
De donner vengeance
à la souffrance ?
Bretagne 20/12/15
Virgile ROBALLO
***
« Angola »
Angola, N’Gola pays tropical
Africain, lusophone et Austral
Paradis meurtri de l’Afrique
Ta beauté est sans égal.
Peuple injustement mal traité
Quand seras tu enfin aimé !
Ô Angola, mon joli pays
Quand seras tu enfin béni,
Cinq-cents ans déjà ! Ça suffit.
Réveillez vous les Orishas africains
Et toi belle Oshum, déesse des rivières !
Sors des pantalons de Shangô,
Couvre toi de jaunes parures,
Va chercher ton miroir,
Détourne ton cours d’eau,
Dépose sur la table des convives
Un joli vase de verre transparent,
Embellis de fleurs tropicales :
Un pied, droit, fier, puis deux et trois
Jaunes-verts-rouges d'Héliniconia
Becs de perroquet,
Pinces de homard,
Impatience de Zanzibar !
Il est plus que temps Oshum
Réveille toi et vas ! Allez, dépêche toi
Mais triste aveugle, ne vois-tu que
Mon Angola a besoin d’espoir !
Bretagne 12/12/15
Virgile ROBALLO
***
« Au secours ! »
Ô minha Angola, N’Gola minha !
Pays tropical
Africain, lusophone et Austral
Paradis meurtri de l’Afrique
Ta beauté est sans égal
Aï ! De l’aide ! Au secours !
Nous sommes les agneaux sacrifiés
Par la main sanguinaire de la P.I.D.E. *
Aï ! De l’aide ! Au secours !
Notre sang noir coule au son du tambour
Nous sommes l’autel d’holocauste du temple
La fresque macabre de la vie
Nuit complice à genoux prie
Aï ! De l’aide ! Au secours !
Dieu créateur de la beauté de la nature
Dieu souffleur de terre, encens de bruyère
Dieu du néant et de la poussière
Dieu magicien habile de la vie
Punis, punis, les anges ténèbres de la PIDE
Douleur, blessure, angoisse infinie
Juge le prince des démons de Lisbonne
Va, prends ton triangle, frape, gifle, cogne
Ô Yahvé ! Je te l’ordonne, je te l’ordonne
Viens enfin avec nous Yeshoua !
Prends la croix par la queue
Ose une de tes habiletés de magie
Fais de la croix un lourd marteau
Fais leurs - le mal - qu’ils nous ont fait
Tape, frape, gifle, cogne
Enfin, défends nous de ces Saligauds !
Hosanna ! Hosanna ! Hosanna !
PIDE/OVRA/ GESTAPO/DGS/STASI
Chevaliers de la mort dans nuit,
Ils ont massacré notre père bien aimé
Notre chanoine Manuel Mendes Nevé !
La douleur enfante la mort
Donne vie à la rébellion
Le peuple tout entier est en furie
Déjà au soleil l’acier des coupe-coupe brille
L’horreur du passé se venge dans les plantations
L’esclave et séculaire soumission
S’enivre dans la colère
Se laisse dévorer par la haine
C’est le 4 février et 15 mars 1961 !
Ô écorché Être Humain
Dans ton aveugle vaillance
Ne crois tu pas avoir tord
De donner vie à la mort
De donner vengeance
à la souffrance ?
*(police secrète pendant la dictature de Salazar 1933-1974)
Bretagne 20/12/15
Virgile ROBALLO
* * *
« Un Petit Enfant »
Est-il blanc
Est-il noir
Il est devant ma porte.
Mais Monsieur !
Mais comment !
Cela peu importe
Il ne va pas rester là ainsi
Mais que dites vous !
Cet enfant est aussi
Mon enfant
Il ne restera point
Ni devant, ni derrière
Madame sachez que j’ouvre grand
Cette porte !
Un petit enfant
Tarabin, tarabin
Allait si bien que mal
Par son chemin
Le soleil
Tapait, cognait si dur
Sur la petite tête.
Maman marchait inquiète
Mais regarde ma petite porlipopète
Une fontaine est là
Dans le giron de la montagne
L’eau est pure et fraîche.
Glou et glou et glou
Et réglou et réglou
Se remplit peu à peu le bidou
Et V’là tout d’un coup
Dans le petit ventre rond
Se meurt le méchant loup
Le loup de soif
Enfin sortis de cette poisse
Rit heureuse la maman
Les cheveux du soleil
Dansent dans l’allégresse
De la fontaine
Chantent maman et enfant
Tarabin tarabin
Sur le chemin !
Au revoir la tristesse
Le petit enfant
Ne pleure plus
V’là c’est fini
Le loup est parti.
Petit rossignol sautille
Tout heureux
De brandille en brandille !
Un Petit Enfant »
Il est noir
Non il est blanc
Mais cela qu’importe
J’ouvre grand ma porte.
Figueres (Catalogne) 25/07/16
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Commentaires
1RlSamedi 23 Juillet 2022 à 10:58Très bienRépondre
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